Compte-rendu de l’activité du 18 mars 2023

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L’an deux mille vingt et deux, le dix-huit mars, à onze heures, une rencontre littéraire a été organisée au centre Pacom par La CENE Littéraire et l’association “A bâtons rompus” autour du thème: Fiston Mwanza: le saxophone, la mine et le fleuve, thème proposé et examiné par l’écrivain Archip Mukoko.

Le centre Pacom est une institution de la société missionnaire de Saint Paul en République démocratique du Congo. Un cadre idéal pour l’organisation de conférences, colloques, séminaires, symposium et d’autres activités.

A bâtons rompus” est une association littéraire au sein du centre Pacom réunissant des férus de littérature. Elle est dirigée par Archip Mukoko.

Archip Mukoko est théologien de formation, passionné de mathématiques et de philosophie, plusieurs fois prix littéraire à l’échelle nationale. Il a notamment écrit: Fulgurance d’espérance (2017), Larmes et charmes (2018), Sous ls tropiques de Kinshasa (2023).

La présidence de l’activité a été assurée par Hergy Nlandu, écrivain et critique littéraire, auteur notamment de: Les roses de la poésie (2021), La suspicion (2020), Six monts pour beau voir (2021), Si le silence parlait ? (2022).

Etaient notamment présents les membres de la structure A batons rompus.

Extrait de la communication d’Archip Mukoko:

A notre sens “le saxophone, la mine et le fleuve” sont quasi omniprésents dans l’itinéraire artistique de Fiston Mwanza. On les retrouve aussi bien dans La danse du vilain que dans l’ensemble de son œuvre. Autrement dit, on ne saurait évoquer l’œuvre de Fiston Mwanza sans se référer à cette trilogie.

Le saxophone, dont on peut penser qu’il est l’instrument de prédilection de Fiston Mwanza, aurait influencé à ce point son écriture qu’elle devient un orchestre où les mots font offices de guitare ( basse, solo, etc.), trompette, piano.

La mine, un topos important dans l’œuvre de Fiston Mwanza, renvoie à ses origines, la RDC et plus précisément la ville de Lubumbashi, capitale cuprifère de cette partie de l’Afrique.

Le fleuve, un concept-pivot que l’on retrouve non seulement dans l’œuvre de Fiston Mwanza mais également dans celle de ses ainés, à l’instar de Sony Labou Tansi, Tchicaya U Tam’si et Paul Lomami Tshibamba. C’est l’exaltation du mystère de la beauté et de la profondeur du fleuve Congo.

Pour en revenir à Fiston Mwanza Mujila, on pourrait citer un extrait tiré de son poème Solitude: Dans mon cœur convulse un fleuve (…) un fleuve en état avancé.

On peut en déduire que le thème du fleuve n’est pas fortuit dans l’œuvre de Fiston Mwanza Mujila mais il est bien vivant et même symbolique.

Après l’exposé de Monsieur Archip, la parole a été donnée à l’auditoire. Les uns ont exprimé leurs points de vue par rapport à l’exposé, d’autres ont simplement posé des questions.

David Muteba